Les actions

L'une des principales caractéristiques de l'hydrologie et l'hydrogéologie du bassin versant de la Veyle est la présence , dans sa partie médiane et aval, de nombreux secteurs d'affleurement de la nappe des cailloutis de la Dombes. Ces affleurements sont autant de sources expliquant la présence de nombreuses zones très humides sur ces secteurs, ainsi qu'une contribution importante au débit de la Veyle, surtout dans les périodes de sécheresse.
Une autre conséquence de l'existence de ces résurgences de nappe est l'existence de petits cours d'eau phréatique, dont les linéaires entre leur source et leurs confluences n'excèdent pas une poignée de kilomètres, et qui affichent des caractéristiques hydrologiques et écologiques uniques sur notre territoire : un débit préservé toute l'année, une eau de température fraîche et variant peu, des faciès d'écoulement sur matériaux grossiers (galets, graviers ou sable) permettant le développement d'un espèces écologiquement exigeantes (lamproie de planer, épinochette...)...
Ces cours d'eau phréatiques, malgré leur importance écologique et leur rôle de "réservoir biologique" à l'échelle du bassin versant, n'ont cependant pas été épargnés les travaux de canalisation et recalibrage qui ont marqué la seconde moitié du siècle dernier. L'Être, en particulier, qui prend sa source dans le marais des Molières (lui -même importante zone de résurgence de la nappe des cailloutis), a fait l'objet d'important travaux de rectification et d'extraction de granulats, laissant un milieu fortement dégradé sur une grande partie de son lit.
Le SMVV a par conséquent engagé une opération de restauration du lit de l'Être, sur sa partie la plus dégradée, située au droit d'une exploitation piscicole utilisant le débit de l'Être pour l'élevage de truites.
Le projet, qui consiste en la restauration morphologique de 450m de linéaire, a été construit en collaboration avec cette exploitation, afin de satisfaire aux objectifs de restauration des milieux tout en préservant l'activité économique permise par ces même milieux, dans ce qui constitue un bon exemple de services écosystémiques rendus par un milieu écologiquement fonctionnel.
Le projet comprend également la restauration de la fonctionnalité épuratoire d'un zone humide de bas fond, située en rive droite du projet de restauration, vers laquelle vont être dirigés les écoulements issus des versants agricoles voisins en lieu et place d'un déversement direct dans l'Être, afin de préserver les faciès fragiles du cours d'eau d'un colmatage par les matières en suspension issues de l'érosion des sols.
Les travaux ont été lancés en septembre 2025, après environ 2 ans de conception.